Trophée Vélostar de demain – Lenny Martinez lauréat 2024
Lors du repas de l’amicale, notre invité d’honneur, Jean François Bernard, a remis le trophée Vélostar et la récompense de 3 000 euros à notre champion.
Lenny Martinez
Lenny Martinez est né le 11 juillet 2003 à Cannes. Il est issu d’une famille de cyclistes : il est le fils de Miguel Martinez, le neveu de Yannick Martinez et le petit-fils de Mariano Martinez. Les trois l’entraînent à ses débuts. Il grandit dans la Nièvre.
2022 : débuts modestes Pour sa première saison en tant que professionnel, Martinez participe à des épreuves avec l’équipe continentale mais intègre ponctuellement l’équipe première Groupama-FDJ. C’est ainsi qu’en mars, il dispute sa première course avec la WorldTeam Groupama-FDJ, lors du Trofeo Laigueglia. En avril, il participe à sa première course par étapes seniors à l’occasion du Tour des Alpes, où il s’illustre en prenant la 14e place. Fin mai 2022, il réalise son premier coup d’éclat chez les professionnels lors de la Mercantour Classic, faisant exploser le peloton sur les pentes de la Couillole avant de terminer l’épreuve à la 8e place. C’est d’ailleurs à cette occasion que Lenny Martinez signe son futur contrat.
2023 : maillot rouge sur le Tour d’Espagne
Martinez rejoint en 2023 l’équipe première Groupama-FDJ, membre du World Tour10. Il termine douzième du Tour de Catalogne, la première course par étapes du World Tour qu’il dispute. Il finit deuxième de l’édition 2023 de la Classic Grand Besançon Doubs, le 14 avril. Le 13 juin, il remporte la CIC-Mont Ventoux, sa première victoire chez les professionnels. Lenny Martinez prend par la suite le départ du Tour de Pologne le 29 juillet. Il réussit lors des cinq premières étapes à suivre le rythme des favoris, pour se hisser à la septième place du classement général à l’issue de la cinquième étape. Incapable d’égaler les meilleurs lors du contre-la-montre de la sixième étape, il recule à la douzième place, position qu’il conserve jusqu’à la fin de l’épreuve.
Le 31 août, lors de sa première participation à un grand tour en tant que professionnel, il prend la 2e place de la sixième étape du Tour d’Espagne et revêt le maillot rouge de leader à l’issue de celle-ci. Il devient par la même occasion le deuxième plus jeune cycliste à porter un maillot de leader sur l’un des trois grands tours depuis 1904 à 20 ans et 51 jours, derrière Henri Cornet et ses 19 ans et 344 jours au Tour de France 1904. Il le perd deux jours plus tard, le 2 septembre, où il est lâché dans la montée finale. Primož Roglič remporte l’étape au sprint avec les favoris. Martinez est relégué à une minute du nouveau leader au général, Sepp Kuss, et est alors troisième au général et maillot blanc du meilleur jeune. Reculant à la cinquième place à l’issue du contre-la-montre, il est ensuite distancé dans l’ascension du col du Tourmalet lors de la treizième étape. Terminant à plus de huit minutes du vainqueur du jour Jonas Vingegaard, il sort des dix premiers du classement général.
2024 : Dès février, il s’adjuge sa deuxième victoire chez les professionnels, lors de la première édition de la Classic Var, dépassant sur la ligne d’arrivée Tobias Johannessen qui célèbre sa victoire trop tôt en levant le bras quelques mètres avant l’arrivée. Quelque temps après, il accroche la 2eplace duGran Camiño, derrière Jonas Vingegaard, mais devant le « revenant » Egan Bernal, ancien vainqueur du Tour 2019. À la fin du mois, il remporte en solitaire le Trofeo Laigueglia, devant Andrea Vendrame et Juan Ayuso, ayant réussi à distancer son dernier concurrent, Jan Christen, dans la descente du Colla Micheri. Grâce à ces bons résultats, il obtient une place pour les Strade Bianche, où il décroche une solide 8e place. À l’occasion du Tour de Catalogne, en mars, où il finit septième, manquant d’une seconde seulement le top 5, et de six secondes sur le quatrième, Aleksandr Vlasov. Il remporte cependant le classement du meilleur jeune.
Au départ du triptyque comtois, il remporte le 12 avril la Classic Grand Besançon Doubs après être sorti au pied de la côte de la Malate, à trois kilomètres de l’arrivée. Le surlendemain, il gagne le Tour du Doubs devant Clément Berthet. Il enchaîne ensuite sur le Tour de Romandie, où il termine huitième, légèrement en deçà de ses ambitions. Le 29 mai, Martinez gagne en solitaire la Mercan’Tour Classic Alpes-Maritimes après avoir attaqué et distancé Clément Berthet sous la flamme rouge.
L’équipe Bahrain Victorious officialise le 4 août le transfert de Lenny Martinez pour les trois saisons à venir, soit jusqu’à fin 2027.
Serge Sury
Ce trophée symbolise l’empreinte du temps : C’est le nom de la collection d’art réalisée des mains du champion Joël Pelier (vainqueur de l’étape de Poitiers au Tour de France), sculpteur apiculteur. Cette collection comporte onze sculptures dont celle-ci.
Elle symbolise les traces que laisse le temps mais qui n’enlèvent rien à la valeur de l’œuvre.
Sur cette création est gravé en langage Viking le mot Dagaz, qui signifie alliance et fidélité.
Jean François Bernard
Un géant de la route qui gagnait avec panache
Jean-François Bernard, né le 2 mai 1962 à Luzy, dans le département de la Nièvre, devient cycliste professionnel de 1984 à 1996.
Jean-François Bernard grandit à Aunay-en-Bazois où ses parents tiennent une boucherie. Il s’essaie au cyclisme, sur les conseils de Martin Martinez.
En 1983, il remporte le Circuit de Saône-et-Loire ; il est alors en sélection de la Nièvre et compte comme équipier Mariano Martinez redevenu amateur. Cette même année, il est champion de France amateur après une échappée solitaire de cent soixante-treize kilomètres. Il est sélectionné pour les Jeux olympiques d’été de 1984 où il finit 6e du 100 km contre-la-montre par équipes.
Carrière professionnelle : Des succès de prestige !
Il passe professionnel dans l’équipe La Vie claire. Puis dans la continuité l’équipe Toshiba, pour laquelle il court jusqu’en 1990.
En 1986, il participe à son premier Tour de France au sein de l’équipe La Vie claire et se trouve donc équipier des deux principaux protagonistes de l’épreuve : Bernard Hinault et Greg LeMond. On raconte alors que la tension est à son comble dans l’équipe de Bernard Tapie, et que la formation est coupée en deux, avec d’un côté le clan des Français (dirigé par Maurice Le Guilloux) et le clan des nord-américains que soutient Paul Koechli. Le journaliste Jacques Chancel le choisit pour raconter chaque jour aux téléspectateurs français ses sensations de néophyte sur la Grande Boucle. C’est dans ce contexte que Jeff remporte sa première étape en s’imposant en solitaire à Gap.
Au Mont Ventoux il rentre dans la légende
Au cours du Tour de France 1987, il porte le maillot jaune et remporte deux victoires d’étape en contre-la-montre, dont la 18e étape au Mont Ventoux avec une avance énorme de 1 mn 39 sur Luis Herrera et Pedro Delgado. Mais une crevaison le jour suivant lors de l’étape de montagne vers Villard-de-Lans lui fait perdre la victoire finale. Il termine 3e derrière l’Irlandais Stephen Roche et l’Espagnol Pedro Delgado. Il remporte le classement du combiné dont il reste le dernier vainqueur français.
L’année suivante, lors du Tour d’Italie 1988, il remporte trois victoires d’étape et porte le maillot rose mais une défaillance lors de la mythique étape neigeuse du Gavia et une chute dans un tunnel mal éclairé lui coûtent une bonne place au classement général. Touché au dos, il abandonnera avant le contre-le-montre en côté, à trois jours de l’arrivée. Toujours en 1988, malgré tout au firmament de sa notoriété, il enregistre en compagnie de l’éphémère groupe Les Kips, sur une composition de Romano Musumarra (très en vogue à l’époque), une chanson synthpop initialement à destinée publicitaire sur le Tour de France peu de temps avant le début de celui-ci. L’année suivante, il développe de la fibrosis dans son genou gauche et a besoin d’une opération et de mois de récupération.
Le repas de l’Amicale : convivialité pour les 112 convives !
Notre repas était animé par Laurent Loulier et la chanteuse Anthéa.
Thierry Marie nous a régalé avec une magnifique reprise de l’inusable répertoire de Claude François
Daniel Pautrat nous raconte les mémoires fabuleuses de ses 50 Tours de France et 20 Jeux Olympiques
De gauche à droite : X Louis, L Bailly, JF Bernard, M Madiot ,JC Genty, M Gros, R Alban, J Botherel, A Galopin, J Galopin, B Cornillet, L Martinez, P Boyer, C Masola, D Pautrat, J Bost, T Marie, J Pitailler, P Bouvet
Lenny Martinez était accompagné entre autres, de la championne du monde Josiane Bost et du vainqueur d’étape à Morzine (tdf 81) Robert Alban. C’est un formidable champion qui nous a honoré de sa présence.